Bastide de Pimbo 

La collégiale Saint-Barthélemy de Pimbo est à l’origine de la bastide. Si la légende en attribue la fondation à Charlemagne en 778, sa première évocation écrite remonte au XIe siècle. Le chevet à 3 absides et son décor sculpté témoignent d’une reconstruction assez homogène au XIIe siècle : appareillage régulier de pierres, chapiteaux, modillons et voussures du portail. De fortes réfections au XIVe siècle dans les parties supérieures occidentales donnent un aspect militaire et défensif, rendu nécessaire par le contexte historique. Avec son large clocher-porche, la silhouette massive et majestueuse de la collégiale en impose.

Fondée en 1268, Pimbo est la plus ancienne bastide des Landes. C’est par un acte de paréage entre l’abbé de la collégiale et le sénéchal de Gascogne au nom du roi-duc d’Angleterre Henri III, que la bastide est créée en ces terres dépendant du collège de chanoines. Le village est construit le long d’une crête sur le piémont des Pyrénées, d’où son titre de bastide-rue. Cette implantation stratégique adaptée à la configuration naturelle du site, permettait de surveiller et défendre la cité en cas d’attaque.  Mais elle a néanmoins permis un lotissement régulier le long de la rue avec des maisons d’allure déjà béarnaise en galets et à toit pentu. Cette rue, orientée est-ouest, reliait la collégiale au château fort édifié suite à l’acte. Il fut détruit en 1569 par les Huguenots qui endommagèrent aussi fortement l’église. 
A l’intérieur de la collégiale, un joli décor XVIIIe postérieur aux Guerres de Religion remplace en partie celui du XIIe. 
A l’est de l’église, un ravissant jardin fleuri sert d’écrin romantique au chevet et permet d’admirer la vallée du Gabas et au loin les Pyrénées.
Non loin de là, le sentier botanique des coteaux du Moulin,  classé site Natura 2000, vous invite à la découverte des 30 espèces originales et protégées d’orchidées sauvages. 
Depuis le Moyen-Âge et encore aujourd’hui, les pèlerins en chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle par la voie du Puy, traversent immanquablement Pimbo entre les étapes de Miramont-Sensacq et Arzacq-Arraziguet et peuvent s’y  arrêter.

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Bastide de Geaune

Geaune est une bastide typique de ses villes neuves, fondées dans le sud-ouest, au XIIIe et XIVe siècle, quand l’Aquitaine était anglaise. Elles sont régies par une charte signée entre deux autorités, laïques, religieuses ou politiques. Le but principal étant d’y fixer une population et d’en assurer la protection. Elles sont souvent fortifiées. 
Fondée en 1318, elle tient son nom de Gênes (Geune en Gascon), ville d’origine de son fondateur, le sénéchal Antonio de Pessagne, vassal du roi-duc Edouard II d’Angleterre. Ce dernier signa un acte de paréage avec le seigneur local Pierre de Castelnau qui fournit les terres. 
Geaune conserve aujourd’hui son plan régulier, ses 25 îlots, l’église en retrait du centre et sa place centrale carrée bordée encore sur 3 côtés, de maisons à arcades. 


Quelques monuments valent le coup d’œil :

  • la Tour des Augustins, classée MH, est un vestige du couvent gothique bâtie en 1401 par le seigneur de Castelnau pour y installer les sépultures de sa famille et détruit pendant les Guerres de Religion. Dans l'ancien jardin du couvent des Augustins, près des vestiges de la porte de l'église et de la tour, un charmant jardin remet au goût du jour des essences oubliées utilisées au Moyen Âge par les moines.
  •  la Tour de Malte, sans doute antérieure à la bastide est une ancienne tour de défense de deux étages aux murs très épais percés de meurtrières. Aujourd’hui transformée en brocante, elle tire son nom d’une pierre  gravée de la croix de l’ordre de Malte.
  • L 'église Saint-Jean-Baptiste, ISMH, de style gothique, a été édifiée entre la fin du XIVe et le milieu du XVe siècle, hors l’enceinte de la bastide. Son remarquable clocher-porche est classé MH, la date de 1452 en chiffre gothique orne son pilier nord et des sigles du Christ couronné celui du sud. Les destructions des Huguenots en 1569 et de la Révolution entraînèrent des restaurations jusqu’au XIXe siècle.

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